CONTEXTE - L’impact au long terme des grossesses sur le handicap dans la sclérose en plaques est peu connu et difficile à étudier du fait de la nécessité d’un suivi long et de l’existence de nombreux facteurs de confusion. On retrouve notamment un biais de causalité inverse majeur, le choix de débuter une grossesse étant intimement lié à la manière dont la maladie a évolué jusque-là, et notamment au handicap. Les différentes études réalisées jusqu’à présent sont discordantes, retrouvant soit un effet global bénéfique de la grossesse, soit l’absence d’effet, selon la méthodologie employée. De plus, à l’ère des traitements de fond, la nécessité de modifier le traitement de la patiente en cas de grossesse pourrait aussi impacter son évolution au long terme.

OBJECTIFS - L’objectif est d’étudier l’impact de la grossesse sur l’accumulation au long cours du handicap des patientes atteintes de SEP, en prenant en compte au maximum les biais, notamment le biais de causalité inverse. Les objectifs secondaires sont de rechercher un « effet-dose » du nombre de grossesses afin d’apporter des arguments pour une éventuelle causalité et de comparer plusieurs approches de modélisation statistique.

RÉSULTATS ATTENDUS - Nous espérons pouvoir réaliser un modèle permettant d’analyser l’effet propre des grossesses sur l’évolution du handicap dans la SEP, en contrôlant au maximum les différents facteurs de confusion, ainsi que d’apporter des éventuels arguments supplémentaires en faveur d’une causalité (chronologie, effet-dose…).

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