Pour en savoir plus sur l'évolution de la maladie

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire chronique du système nerveux central qui entraine une destruction de la gaine des fibres nerveuses (la myéline) du cerveau, de la moelle épinière et des nerfs optiques par le système immunitaire.

La SEP peut se manifester par deux événements différents :

  • La poussée : c’est l’apparition, en général en quelques heures ou quelques jours, de symptômes neurologiques (troubles de la marche, de l’équilibre, fourmillements, baisse de la vue…), qui vont durer de quelques jours à quelques semaines (mais toujours plus de 24 heures), puis régresser spontanément, de manière complète ou en laissant des séquelles.
  • La progression : c’est la survenue de manière lente et insidieuse de troubles neurologiques similaires à ceux décrits pour les poussées, sur une période d’au moins six mois, mais ne régressant pas.

En fonction de la survenue de ces différents événements au cours de la vie d’un patient, on peut définir des formes évolutives de la maladie :

  • Le syndrome cliniquement isolé (CIS) : il s’agit de patients n’ayant présenté qu’une seule poussée ;
  • La forme récurrente-rémittente : les poussées se succèdent, en laissant ou non des séquelles, mais celles-ci sont stables entre deux épisodes ;
  • La forme secondairement progressive : après une phase récurrente-rémittente s’installe une évolution progressive ;
  • La forme progressive d’emblée : la maladie évolue dès le début de manière progressive.

Description de l’évolution de la maladie


Éléments d’épidémiologie de la SEP

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La SEP débute en moyenne à 30 ans, c'est-à-dire au moment où les personnes sont en pleine construction de leur vie personnelle, familiale, professionnelle et sociale. La cause de la maladie n'est à ce jour pas connue et il existe sans doute plusieurs facteurs à l'origine de son déclenchement, dont des facteurs génétiques, environnementaux ou infectieux.

icone_sep2Les femmes sont trois fois plus souvent touchées que les hommes.

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En France, la SEP frappe environ une personne sur 650, soit entre 80 000 et 120 000 personnes, dont 5000 nouveaux cas chaque année.

icone_sep4La SEP diminue peu l'espérance de vie. À l’inverse, historiquement et sans traitement elle pouvait être fortement invalidante et ainsi altérer la qualité de vie des individus. En moyenne, elle provoquait une gêne définitive à la marche au bout de 10 ans, la nécessité de s'aider d'une canne pour marcher au bout de 20 ans et celle de recourir à un fauteuil roulant pour se déplacer au bout de 30 ans. L'arrivée récente de nombreux traitements très efficaces permet de diminuer la fréquence des poussées et de retarder de manière très importante la progression du handicap. On peut donc anticiper un pronostic bien meilleur à long terme pour les patients plus récemment diagnostiqués et qui peuvent bénéficier précocement d'un traitement. En revanche, il n'existe actuellement aucun traitement permettant de guérir la SEP, ni d'améliorer les séquelles.