Le syndrome radiologique isolé a été identifié en 2009 comme répondant à la découverte fortuite sur une IRM cérébrale ou médullaire de lésions évocatrices de démyélinisation chez des individus n’ayant aucune histoire neurologique et un examen clinique normal. Les critères diagnostiques d’imagerie sont très stricts afin de ne pas retenir comme RIS tous les patients présentant des anomalies de la substance blanche. Cette situation étant très rare, le CFSEP et l’OFSEP sont en train de colliger prospectivement les cas français de RIS afin de les intégrer dans un projet de regroupement mondial de CAS (RISC, MAGNIMS). Cette collaboration permettra d’étudier les facteurs de risque de conversion clinique de ce syndrome radiologique et permettre une meilleure caractérisation des patients présentant un RIS qui pourrait conduire au développement de recommandations nationales de surveillance et qui pourrait aboutir au développement d'une stratification du risque. Ces recommandations de surveillance permettront entre autres de réduire les erreurs diagnostiques de syndrome radiologiquement isolé et prévenir ainsi l'exposition inutile au traitement immuno modulateur actuellement prescrit dans la sclérose en plaques.