Le projet PRIMUS (Projection in Multiple sclerosis) a été financé dans le cadre du cinquième appel à projets « Recherche hospitalo-universitaire en santé » (AAP RHU) dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir (PIA), intégré à France 2030 et opéré par l’Agence Nationale de la Recherche. Il vise à mettre au point un outil d’aide à la décision médicale destiné aux neurologues et aux patients.
Le projet est coordonné par le Pr. Gilles Edan ; il associe les CHU et universités de Rennes (établissement coordinateur) et de Nantes, l’Observatoire Français de la sclérose en plaques (Fondation EDMUS, Université Claude Bernard Lyon 1 et Hospices Civils de Lyon), les équipes de recherche Empenn (Inria Rennes), le CRTI de Nantes, l’IRT b<>com à Rennes, le réseau FCRIN4MS, deux industries pharmaceutiques internationales (Merck et Biogen) et une start-up, Pixyl.
Description du projet
A travers le développement d’un outil d’aide à la décision médicale (baptisé « CDSS » pour clinical decision support system) basé sur des algorithmes issus de l’intelligence artificielle, l’objectif de PRIMUS est de mettre à disposition des neurologues les scénarii d’évolution de la maladie selon les choix thérapeutiques possibles. Pour cela, le CDSS s’appuiera sur des données cliniques, biologiques et IRM qui proviendront d’une part de la cohorte haute définition (HD) de l’OFSEP (environ 3 000 patients qui auront jusqu’à 6 ans de suivi prospectif à la fin du projet), et d’autre part de données d’essais cliniques de phase III des laboratoires Biogen (4 200 patients) et Merck (2 400 patients). Des outils permettant une lecture automatique des IRM, s’appuyant notamment sur un ambitieux programme de recherche au sein de l’unité Empenn, avec visualisation des modifications, seront également intégrés au CDSS pour permettre de mieux juger du contrôle ou non de la maladie sous traitement. Le projet PRIMUS permet également la mise en place d’une nouvelle cohorte « très haute définition » (VHD) qui vise à inclure 250 patients déjà suivis dans le cadre de la cohorte HD et auxquels il sera proposé de réaliser des examens d’IRM quantitatives et de tomographie en cohérence optique afin de déterminer de nouveaux facteurs prédicteurs de l’évolution de la maladie.
Pixyl, une jeune start-up française créée à Grenoble en 2015 connue pour la mise au point d’outils d’intelligence artificielle dans la lecture de l’imagerie du cerveau, participe au programme PRIMUS et aura la charge de commercialiser dans 5 ans les services offerts par le CDSS. L’objectif du CDSS est d’être utilisable en routine, y compris en dehors des centres d’expertise, par les neurologues hospitaliers comme libéraux pendant leurs consultations. Ils pourront ainsi partager les informations avec le patient, ce qui transformera considérablement la relation médecin/patient tout en permettant d’améliorer les prises en charge.